Vous l’aurez compris, le bien-être de votre chiot commence dès sa naissance chez l’éleveur. Si le travail est bien fait, l’éducation de votre chiot sera plus facile et les risques de troubles du comportement (peur, toc, agressivité,…) seront fortement réduits, voir inexistants. Dans mon métier, j’ai déjà rencontré trop de gens ayant adopté un chiot rempli de troubles du comportement dû au mauvais travail de l’éleveur. En effet, il est facile de croire que chaque éleveur est doué dans son métier, mais malheureusement les vrais bons éleveurs se font de plus en plus rares. Je vais donc vous donner quelques astuces pour que vous puissiez choisir le meilleur!
1. Éliminez les usines à chiots.
Pour commencer, l’éleveur qui fait cela par passion a généralement une race « coup de cœur ». Fuyez ces endroits où il y a plus de deux races. Généralement les élevages multi races font venir les chiots des pays de l’Est, où les règlementations sur le bien-être animal sont différentes, voir inexistantes. Les chiots arrivent alors non sevrés, souvent malades, affaiblis par le voyage et le manque de nourriture et ont déjà des troubles du comportement liés à la séparation de leur mère trop brutale et trop tôt (à cet âge, ces troubles sont parfois difficiles à discerner). Si le chiot est né en Belgique, il n’est pas en meilleure santé pour autant. Ce genre d’élevage est souvent négligeant niveau propreté ce qui amène des maladies. Généralement, ces éleveurs ne font qu’apporter de temps en temps un peu de nourriture et d’eau mais ne s’occupent pas plus que cela des animaux.
2. Vérifiez le nombre de naissances par mois/an.
L’éleveur doit être capable de s’occuper de chaque chiot correctement. Si le nombre de chiots est trop important, il lui est alors impossible de consacrer du temps à chacun d’entre eux. Un bon éleveur professionnel a, en moyenne, une à deux portées maximum par mois.
3. Demandez pour voir les parents de votre chiot.
La femelle doit être présente lors de vos visites. Certains éleveurs mettent parfois les adultes à l’écart lors des visites simplement pour avoir plus d’espace et plus de facilité à manipuler les chiots. Cela ne veut pas forcément dire que les chiots sont déjà privés de leur mère. Demandez simplement où elle est et s’il y a possibilité de la voir. Le mâle est plus rarement présent, car le géniteur n’appartient pas toujours à l’éleveur, mais peut provenir d’un autre élevage. Il arrive aussi très souvent que les mâles soient mis volontairement à l’écart car ils troublent la maman et les chiots lors de certains soins ou apprentissages, aussi ils se montrent en général moins patients que les femelles avec les chiots. Demandez alors une photo/vidéo le montrant, demandez où il se trouve, ce qui vous permettra de savoir si votre chiot est bien né d’un père de la même race et non d’un croisement.
4. Fouillez un peu dans la vie de l’éleveur.
Il est important de s’assurer que l’éleveur est une personne honnête et travaillant correctement. Si par exemple l’éleveur vous dit que c’est un élevage familial : cherchez les preuves! Demandez soit à visiter, soit des photos/vidéos qui vous permettront d’affirmer que le chiot est bien élevé dans une maison, au sein de la famille. J’ai trop souvent entendu mes clients me dire « dans l’annonce il était inscrit élevage familial mais arrivé sur place les chiens étaient isolés dans une pièce à part de la maison ». Ces chiens là, n’ont pas été élevés en famille, n’ont pas eu de contacts avec les enfants de l’éleveur, n’ont peut-être même jamais vu la couleur du papier peint du salon. Dans un élevage familial on voit les chiens dans les pièces de vie, en compagnie d’enfants ou d’autres personnes que l’éleveur lui-même.
5. Demandez à l’éleveur ce qu’il fait avec ses chiots, ce qu’il travaille.
Dans les usines à chiots, les animaux sont stockés dans des box de la naissance à leur départ en famille. Il est donc certain qu’une fois à l’extérieur, ces chiots vont être tétanisés par ce monde qui leur est inconnu. Ils peuvent donc développer des peurs, de l’agressivité, faire de la protection de ressources,… (et ne parlons pas des chiots qui reçoivent des coups de pied lorsque la personne veut les repousser ou d’autres formes de maltraitance).
Un bon éleveur va manipuler ses chiots, afin de les habituer aux visites vétérinaires, au nettoyage des oreilles, au brossage du poil, à la coupe des griffes,… Certains bruits aussi peuvent être travaillés à l’élevage pour habituer le chiot, comme par exemple les voitures, l’aspirateur, l’orage, les avions, les trains,… De même pour les objets, les autres animaux et personnes, ainsi que les odeurs. Plus votre chiot aura « rencontré » de choses avant son arrivée et plus il sera à l’aise avec tout ! Il est impossible pour un éleveur de travailler tous ces points à la perfection. C’est pourquoi il est très important de poser un maximum de questions pour tout connaître de votre chiot. Ainsi, une fois rentré à la maison, vous savez ce qui a déjà été travaillé et surtout ce qu’il vous reste à travailler vous-même.
